Pour mémoire, cette obligation, posée
par l'article L 225-129, VII, al. 2 du Code de Commerce
dans sa rédaction issue de la loi du 19 février
2001 sur l'épargne salariale, concerne les seules
sociétés anonymes et sociétés
en commandite par actions (à l'exclusion donc
des sociétés par actions simplifiées),
cotées ou non, dotées ou non d'un plan
d'épargne entreprise.
Elle trouve à s'appliquer tant que les salariés
détiennent, dans le cadre d'une gestion collective,
une participation inférieure à 3% du
capital (elle devra donc être mise en ouvre alors
même qu'un ou plusieurs salariés détiendrai(en)t, à titre
individuel, au moins 3% du capital, cette situation étant
fréquente dans les PME.)
En pratique, un certain nombre de sociétés
concernées ont déjà satisfait à cette
obligation, à l'occasion par exemple d'augmentations
de capital intervenus depuis février 2001, en
marge desquelles une proposition d'augmentation de
capital réservée aux salariés
doit dorénavant systématiquement être
présentée à l'Assemblée.
Pour les sociétés qui n'auraient pas
encore satisfait à l'obligation, s'est posée
la question de la date maximale à laquelle devait
intervenir la proposition.
Pour certains, le délai expirait le 19 février
2004, soit 3 ans après la loi du 19 février
2001, au motif que cette loi était d'application
immédiate.
D'autres considèrent que le délai expire(ra)
au jour de la première Assemblée Annuelle
se tenant après le 19 février 2004, le
fait générateur étant l'information
sur la quotité de capital détenue collectivement
par les salariés, telle qu'elle doit figurer,
aux termes de l'article précité du Code
de Commerce, dans le rapport de gestion annuel.
Nous partageons cette dernière position, étant
précisé qu'aucune sanction n'est prévue à l'encontre
des sociétés et/ou des dirigeants qui
seraient en retard ou même défaillants.
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